Le Foudroyant après quelques travaux |
Le projet et les objectifs de cette transformation :
Coque et structure
Les travaux qui ont déjà été réalisés:
La coque, initialement robuste mais simple, a été renforcée pour supporter les nouvelles exigences d'un gréement traditionnel à voiles. Le bois, un chêne solide et résistant, a été soigneusement retouché pour lui donner une ligne plus élancée et une stabilité accrue. Le fond du navire a été alourdi de ballasts en acier.
Travaux encore à Réaliser
Les pavois doivent être réhaussés pour offrir une meilleure protection aux équipages, la poupe, autrefois arrondie, doit être réadapté pour adopter une forme plus effilée et ajouter un gaillard arrière. La proue, elle aussi doit être retravaillée avec une étrave arrondie apte à fendre les vagues lors des manœuvres en haute mer ainsi qu'une figure de proue aux armes de France identique à celle de L'Hermione.
Le Foudroyant lorsqu'il était encore un chalutier nommé "Abuelos" |
Des sabords doivent être percés à intervalle régulier sur les flancs, permettant l'armement de canons. Ces sabords sont judicieusement placés pour maximiser la puissance de feu tout en conservant l'agilité du navire.
À l'arrière du navire, une passerelle surélevée doit permettre de surveiller l'horizon, barrer en extérieur et coordonner les manœuvres avec efficacité.
Mâts, voilure et gréement :
Travaux déjà réalisé
D’un chalutier à moteur qui n’avait pas besoin de gréement complexe, la transformation en goélette militaire à hunier a impliqué un total réaménagement du système de voiles. C'est le chantier naval
Astilleros Placeres qui s'est chargé de ces modifications au début des années 2000. Deux mâts avec voiles auriques ont été installés. La goélette est restée ainsi pendant quelques années.
Astilleros Placeres qui s'est chargé de ces modifications au début des années 2000. Deux mâts avec voiles auriques ont été installés. La goélette est restée ainsi pendant quelques années.
Depuis que nous l'avons acquis le mât de misaine est équipé de huniers – deux voiles carrée tendues sur un espar transversal – typique des navires de guerre de l’époque.
Deux vergues robustes soutiennent les voiles carrés, qui sont taillées dans un coton traditionnel solide et traité pour résister à l’usure du temps et aux conditions extrêmes de la mer.
Le Foudroyant avec sa peinture rouge typique des navire militaire de l'époque et ses deux nouvelles voiles carrés |
Une dernière grande vergue sur le mât de misaine et deux autres sur la hune du grand mât.
Deux configurations de voilures seront alors possibles goélette avec deux voiles auriques et ses vergues ou alors en brigantine pour remonter au vent avec trois voiles d'étais en remplacement de la grand voile.
Chaque aspect du gréement doit être conçu pour assurer une grande manœuvrabilité en équipage réduit tout en permettant au navire de d'être au plus proche de la réalité de l'époque.
Armement et équipements militaires , tout est à faire !
Les poulies et palans en chêne Montés sur estrope, ont du être refaite avec les matériaux du XIIIeme siècle |
Sous l'aspect civil de ce qui était un chalutier, le navire doit être au final métamorphosé en un vaisseau de guerre léger et rapide, dédié principalement aux messages et aux mission de reconnaissance. Seize canons de taille modeste doivent être installés à bord. Ces répliques de canons seront réalisé en bois stratifiés de résine et de fibre de verre puis, montés sur des affûts mobiles en bois. Seize sabords seront ajustés et ouvert dans les pavois pour permettre l'installation des pièces d'artillerie factices.
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Aménagement intérieur les travaux sont en cours mais il reste encore à faire...
À l’intérieur, les anciens espaces de stockage ont été réaménagés pour accueillir de quoi recevoir un équipage de 20 personnes lors des sorties en mer. Les cales déjà modifiés pour être fonctionnelles peuvent être adaptés soit en salon privé, soit en quart d'équipage pouvant recevoir jusqu'à 14 personnes à la fois. Le quartier des officiers et des marins sont séparés par des cloisons et la salle des machines. Les bannettes du quartier des officiers sont au nombre de 6.
A la fin des travaux, la partie arrière du navire sera sur trois niveaux, et sera destinée aux officiers et à la cambuse. Les hamacs sont suspendus dans des zones communes (centre du navire). les cabines privées des officiers sont meublées de manière sobre mais fonctionnelle, elles seules sont équipées de bannettes.
Ce navire, à la croisée entre le monde moderne de la pêche et les exigences militaires de la marine du XVIIIe siècle, incarne l’adaptation et l’ingéniosité humaine dans la transformation d’un simple chalutier en un voilier d'exception à part entière. Il représente parfaitement l’évolution de la marine du futur, à voile et 90% décarboné. Un exemple inspiré de nos savoirs passés, indispensable pour les générations à venir
Caractéristiques distinctives
Vitesse et maniabilité : Grâce à ses voiles et à son gréement à hunier, le navire est capable de manœuvrer rapidement, même en mer agitée. Il combine la rapidité d’un navire de commerce et la puissance d’un vaisseau de guerre.
Manœuvrabilité et agilité : En raison de son gabarit relativement modeste, le navire peut se glisser dans des zones de guerre étroites ou dans des ports, où des vaisseaux plus grands et plus imposants auraient du mal à s'approcher.
Polyvalence
Ce navire, tout en ayant été conçu pour la pêche, conserve une certaine capacité de transport, ce qui permet une logistique flexible en cas de besoin. Il peut aussi être utilisé pour des missions de reconnaissance ou de patrouille.